Urgut
Urgut
Urgut est une ville ou un grand village bien connu des touristes, car c’est le berceau des traditions et de l’artisanat national ouzbek et une destination idéale pour une excursion d’une journée à partir de la ville de Samarkand. La ville d’Urgut est située à 40 km au sud-est de Samarcande, au pied de la chaîne de Zeravshan, à une altitude de 1000 m au-dessus du niveau de la mer, près de la frontière avec la province de Kashkadarya.
Dans la ville d’Urgut, une grande partie des habitants sont des Urgutlik ethniques qui sont répartis dans toute l’Asie centrale et parlent un mélange de langues ouzbek et tadjik. Ils identifient leurs ancêtres à cet endroit en particulier. Urgut n’est pas très loin du Tadjikistan et peut être facilement visitée lors d’un voyage entre Panjakent et Samarkand.
Marché d'Urgut (bazar)
Depuis l’époque médiévale, Urgut est un centre important d’artisanat traditionnel et son bazar principal est le plus grand bazar oriental de la région de Samarkand, ce qui explique qu’il attire également le plus grand nombre de touristes. Le dimanche, les habitants des municipalités les plus proches viennent acheter divers articles, notamment des vêtements nationaux, des chaussures, des tissus, des articles ménagers et bien d’autres choses encore. Le plus beau, c’est qu’une grande partie des articles vendus ici sont produits par des artisans locaux de l’artisanat traditionnel. Les stands sont remplis d’antiquités, ou plutôt de bijoux anciens, de robes de chambre et de chapans (manteaux traditionnels). On y trouve également des chaussures en cuir véritable, des objets de décoration et des articles ménagers, des coffres richement décorés et d’autres éléments de la culture et de la vie en Ouzbékistan, ce qui en fait l’endroit idéal pour acheter des souvenirs.
À Urgut, les compétences artisanales sont transmises de génération en génération. Par exemple, le nom de famille des Oblakulov est celui d’une dynastie de potiers qui produit des céramiques d’une beauté étonnante depuis 17 générations. Au « bazar du maïs » voisin, vous trouverez des fruits secs locaux, des raisins secs, des pruneaux, des abricots secs et autres. Le célèbre « Urgut kishmish » (raisin sec sucré) est un produit local populaire. Ici, vous pouvez rencontrer des habitants divers et mélangés, typiques de l’Asie centrale - des femmes et des grands-mères vêtues de vêtements traditionnels et des grands-pères coiffés de turbans et portant une barbe luxuriante. Vous pourrez également goûter aux délices locaux, car la cuisine nationale ouzbèke est préparée ici et vous pourrez déguster le véritable plov oriental ou le copieux manti.
Jardin de Chor Chinor
Le jardin de Chor-Chinor aurait plus de 1 000 ans et revêt une grande importance culturelle et historique pour la région. Le nom « Chor-Chinor » se traduit par « quatre platanes » en langue ouzbèke et le jardin doit son nom aux quatre platanes anciens qui poussent dans son enceinte. On pense que ces arbres ont au moins 600 ans et sont considérés comme sacrés par la population locale.
Le jardin couvre une superficie d’environ 7 hectares et est entouré d’un mur en brique crue. À l’intérieur du jardin, on trouve plusieurs bâtiments et structures anciens, dont une mosquée, une madrasa, un petit palais et un réservoir d’eau sous la forme d’une source sacrée à l’eau très claire. Le jardin de Chor-Chinor est depuis longtemps une destination populaire pour les visiteurs et les pèlerins et de nombreux événements et festivals importants y sont organisés tout au long de l’année.
Ces dernières années, le gouvernement ouzbek s’est efforcé de préserver et de restaurer le jardin de Chor-Chinor, reconnaissant son importance en tant que site culturel et historique. Le jardin est également devenu une attraction touristique populaire, attirant des visiteurs du monde entier qui viennent admirer ses magnifiques paysages et découvrir sa riche histoire.
École soufie Chor Chinor
Le jardin de Chor Chinor abrite un vieil arbre creux à l’intérieur duquel se trouve une école soufie appelée « Chor Chinor Sufi Madrasa ». L’école aurait été fondée au XVIe siècle par le professeur soufi Sheikh Shokhiyokh, qui l’a installée dans le tronc creux du platane parce qu’il s’agissait d’un espace calme et isolé propice à la contemplation spirituelle et à la méditation. L’école a d’abord été construite comme une salle de classe en plein air, mais une petite structure en bois a été ajoutée par la suite pour assurer une certaine protection contre les éléments.
L’arbre a été soigneusement préservé au fil des siècles et les visiteurs peuvent encore voir et visiter l’intérieur du tronc, qui a été creusé pour créer une petite pièce paisible. Les murs et le plafond de la pièce sont ornés de sculptures et de peintures complexes, et une petite ouverture au sommet de l’arbre permet à la lumière de s’infiltrer. La madrasa soufie de Chor-Chinor est considérée comme un site spirituel et culturel important en Ouzbékistan et est visitée chaque année par de nombreux pèlerins et touristes. L’arbre est encore très vivant avec la salle de classe qui s’y trouve.
Ruines du monastère nestorien
Les ruines d’un monastère chrétien ont été découvertes par hasard près d’Urgut en 1997. On savait déjà depuis longtemps, d’après la littérature, qu’il devait y avoir un monastère quelque part dans la région. Pour trouver les ruines qui ne sont que des blocs de vieilles briques et des signes de fouilles archéologiques, il faut s’aventurer à environ deux kilomètres vers Chon Chinor depuis Urgut et tourner vers Chor Chinor le long de l’Urgutsay (petite rivière montagneuse) et l’endroit sera situé à environ deux kilomètres de Chor-Chinor.
À l’un des mahallas, vous devrez prendre un virage et vous rendre à pied sur le terrain accidenté - le long du chemin entre les jardins potagers vallonnés. Dans l’une de ces parcelles, au milieu des potagers, des terrains vagues et des rares maisons, se trouve la colline dite de Suleimantepe. Des traces plus tangibles du passé sont visibles sur le site de Jar Tepe, au nord-est d’Urgut, sous la forme d’un temple zoroastrien du début du Moyen Âge, où un certain nombre de peintures murales ont été découvertes lors de fouilles archéologiques. Quelque part à proximité, il devrait également y avoir un temple bouddhiste dans le district d’Urgut, mentionné dans la littérature.
Casque du diable (Shaytan Jiga)
Le casque du diable est un plateau situé dans les montagnes près d’Urgut, avec des formations rocheuses granitiques particulières qui ressemblent à des têtes d’animaux différents et même à des figures humaines géantes, formées par l’érosion due au soleil, au vent et à la pluie. Le plateau est situé entre les sources de Mirankul et le village de Karatepe. Le plateau est facilement reconnaissable, certains de ses rochers ressemblant à des figures d’animaux terrestres, comme l’ours, le tigre, la grenouille, le lézard ou l’oiseau, d’autres ressemblant davantage à des créatures fabuleuses - daemons dansants, dragons rampants et anciens dieux créés par un sculpteur expérimenté. Il y a même une tête de géant qui présente des similitudes avec celle de l’île de Pâques.
Les anciens disent que l’endroit est maléfique car il évoque des images de païens et de sorcières faisant leurs sacrifices ou de guerriers fabuleux se battant furieusement jusqu’à ce que le ciel s’effondre sur la terre et provoque un terrible tremblement de terre qui a transformé les montagnes en un amas de rochers.
Mosquée et mausolée Govsul Azam
Un autre lieu de pèlerinage dans la région est la mosquée et le mausolée de Govsul Azam dans le village de Gus, juste à l’est d’Urgut. Gus est un petit village où l’on peut observer le mode de vie rural ouzbek. Le mausolée et la mosquée eux-mêmes sont relativement récents, mais ils sont situés dans une zone agréable avec de la verdure autour. Ils sont situés à l’angle sud-est de Gus, à flanc de colline, un peu plus haut que le reste du village. La route principale de la vallée n’arrive pas à Gus et peu de touristes s’y promènent. C’est donc un endroit beaucoup plus tranquille, hors des sentiers battus, à visiter après Urgut.
